À la question « pensez-vous que la question de l'avenir de l'hôpital public devrait être un enjeu de l'élection présidentielle en 2022 », 52 % des actifs hospitaliers ont répondu par l'affirmative. Même réponse pour 48 % des médecins et 51 % des décideurs hospitaliers. Les étudiants en santé sont ceux qui s'inquiètent le plus pour l'hôpital (61 %), selon un sondage réalisé par l'institut Ifop en collaboration avec la MNH*. Concernant le fait d'avoir songé à changer de métier au cours des deux dernières années, les actifs hospitaliers (68 %) et les décideurs (63 %) semblent les plus impactés par la crise, comparés aux médecins (41 %). L'évolution de l'attractivité des métiers de la santé montre des chiffres alarmants, la part des réponses des personnes sondées les jugeant moins attractifs est considérable, avec 82 % des actifs hospitaliers, 80 % des médecins, 79 % des décideurs et 65 % des étudiants en santé. Le sentiment de faire un travail utile et intéressant touche des sommets, avec plus de 80 à 90 % de réponses positives de la part de ces trois publics. En revanche, les chiffres s'effondrent à la question de l'écoute par la hiérarchie : actifs hospitaliers (36 %), médecins (42 %) et décideurs (77 %). Ils sont encore plus bas pour répondre à la question de savoir si leur travail est reconnu à leur juste valeur : actifs hospitaliers (24 %), médecins (39 %) et décideurs (57 %). Plus inquiétant encore, pour les étudiants en santé, les risques les plus appréhendés dans le cadre de leur métier sont le surmenage ou burn-out (69 %), la perte de sens au travail (35 %) et le stress (35 %). L'avenir ne semble pas rose non plus pour les personnes sondées déjà en poste : à la question de savoir s'ils conseilleraient à leurs enfants de faire le même métier qu'eux, près des trois quarts (71 %) des actifs hospitaliers disent non. Même réponse pour 48 % des décideurs et 43 % des médecins.
* Actionnaire principal de Décision Santé
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