Alors que l’épidémie de bronchiolite a été particulièrement active cette saison, le laboratoire Sanofi a fait part des résultats d’un essai de phase III consacré au nirsevimab. Ils confirment que cet anticorps anti-VRS pourrait bel et bien être efficace en prévention de la maladie chez le nourrisson tout-venant.
Contrairement à la seule molécule de ce type actuellement disponible, le palivizumab, réservé aux enfants de moins de 2 ans à haut risque de forme grave de bronchiolite (nés avant 35 semaines d’âge gestationnel, récemment traités pour dysplasie bronchopulmonaire ou atteints d’une cardiopathie congénitale), le nirsevimab a en effet été conçu pour protéger l’ensemble des nourrissons, y compris ceux en bonne santé. Autre spécificité : la demi-vie longue de la molécule, qui lui permettrait de rester active par voie IM tout au long de la saison de circulation du virus – alors que le palivizumab doit être administré une fois par mois pendant la période à risque.
Selon l’essai de phase III Melody, dont les résultats ont été publiés début mars dans le NEJM, une unique injection de nirsevimab en début d’épidémie permettrait de réduire significativement l’incidence des infections. Cette étude randomisée versus placebo a inclus 1 500 nourrissons en bonne santé nés à terme ou peu prématurés (âge gestationnel de 35 semaines ou plus) au début de leur première saison de VRS. Dans les 150 jours post-dose, une réduction de 74,5 % des infections des voies respiratoires inférieures causées par le VRS et nécessitant une prise en charge médicale a été observée dans le groupe nirsevimab par rapport au placebo. Bien que des analyses préliminaires aient retrouvé une efficacité de 77 % environ en termes de prévention des hospitalisations, les performances de la molécule vis-à-vis des formes les plus graves d’infection à VRS restent à confirmer. En termes de sécurité, aucune différence cliniquement significative n’a été observée entre les deux bras.
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation