Quels sont en vie réelle, les effets indésirables des vaccins et traitements antivarioliques actuellement utilisés en France ? L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) esquisse une réponse dans son premier point de situation sur la surveillance de ces produits, publié le 21 septembre.
Pour rappel, depuis le début de l’épidémie de variole du singe, trois produits dirigés contre le Monkeypox sont arrivés en France : deux vaccins vivants atténués non réplicatifs, Imvanex et Jynneos, utilisables en prophylaxie, ainsi qu’un antiviral, le tecovirimat, disponible pour le traitement de certains patients hospitalisés, résume l’ANSM dans un communiqué.
Des réactions post-vaccinales non graves et connues
Dans ce contexte, l’agence a mobilisé « le réseau des centres régionaux de pharmacovigilance (CRPV) pour assurer une surveillance continue des effets indésirables déclarés ».
Pour le moment, les effets secondaires des vaccins se révèlent rassurants. En effet, sur les 15 déclarations analysées par les CRPV à la date du 1er septembre, la majorité apparaissent « non graves », à type de réactions locales au site d’injection et de syndromes pseudogrippaux, résume l’ANSM. Des effets indésirables par ailleurs déjà « connus », les essais cliniques conduits sur les vaccins ayant surtout retrouvé des rougeurs, gonflement, chaleur et autres douleurs au point d’injection, des céphalées, myalgies, arthralgies, nausées, fatigues, frissons, etc. ainsi que de rares réactions allergiques potentiellement graves.
Des effets indésirables moins attendus avec le tecovirimat
Concernant le tecovirimat, les effets indésirables signalés semblent moins attendus. Alors que dans les quelques essais cliniques réalisés chez des volontaires sains, les principaux effets secondaires observés consistaient en des céphalées et des troubles digestifs, les deux déclarations réalisées à la date du 7 septembre concernent des atteintes hématologiques, « comme une neutropénie », rapporte l’ANSM. « Dans les deux cas, le rôle du tecovirimat n’est pas confirmé », nuance toutefois l’agence, qui n’évoque pas, à ce stade, d’éventuel signal de sécurité.
De plus en plus de femmes touchées par la variole du singe ?
Quoi qu’il en soit, quelques cas de variole de singe continuent d’être enregistrés dans l’Hexagone. Ainsi, plus d’une centaine de nouveaux malades ont été recensés entre le 12 et le 20 septembre, portant le total français des cas confirmés d’infection à virus Monkeypox à 3 943, compte Santé Publique France dans son dernier bulletin.
Et, fait notable, si la grande majorité des cas concernent à ce jour des hommes, « la proportion de cas féminins augmente sur les dernières semaines ». « Parmi l’ensemble des cas confirmés déclarés en semaine 36, 13,9 % sont des femmes et 10,4 % en semaine 37 (données non consolidées), (…) (contre) 5,7 % en semaine 35, 7,5 % en semaine 34 et 6,3 % en semaine 33 », détaille Santé publique France. L’agence invite toutefois à interpréter ces données avec prudence « dans un contexte de diminution du nombre total de cas confirmés depuis plusieurs semaines ».
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