Jusqu’en 2022, aucun traitement n’avait d’autorisation de mise sur le marché dans la pelade sévère. Aujourd’hui, deux traitements sont autorisés : le baricitinib chez les adultes et le ritlécitinib chez les adultes et les adolescents à partir de 12 ans. Le ritlécitinib est le premier inhibiteur de kinases qui inhibe à la fois la Janus kinase 3, mais également les kinases de la famille TEC.
L’autorisation du ritlécitinib se fonde sur les résultats de l’étude Allegro qui a inclus 718 patients âgés de 12 ans et plus ayant perdu plus de 50 % de leurs cheveux. Dans cette étude pivot, à 24 semaines, 23 % des patients traités par ritlécitinib 50 mg avaient une couverture capillaire du cuir chevelu de 80 % ou plus (score de sévérité Severity of Alopecia Tool, dit Salt, ≤ 20) contre 2 % avec le placebo.
Et du point de vue des patients, 49 % du groupe ritlécitinib rapportent une amélioration modérée à importante de leur alopécie contre 9 % du groupe placebo (p < 0,0001). Le profil de tolérance est bon. Les effets indésirables les plus fréquents sont la diarrhée, l’acné, les infections des voies respiratoires supérieures ou l’urticaire.
La pelade (alopécie areata) est une maladie inflammatoire auto-immune chronique qui touche 1 à 2 % de la population française. Elle apparaît dans 70 à 80 % des cas avant l’âge de 40 ans (souvent dans l’enfance et l’adolescence). Elle se caractérise par une ou plusieurs plaques glabres bien délimitées sur le cuir chevelu. Les cheveux repoussent dans 50 à 80 % des cas.
« La pelade, maladie visible et stigmatisante, a un impact fort sur la qualité de vie personnelle et professionnelle des patients », souligne le Pr Thierry Passeron (CHU de Nice). La physiopathologie est mieux connue, « ce n’est pas une maladie psychosomatique ! », insiste le Pr Passeron.
Litfulo est en cours d’évaluation par la Haute Autorité de santé (HAS) et devrait être disponible en France courant 2024, sous la forme d’une capsule de 50 mg.
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