Comment soigner les soignants brisés par le décès de leurs patients ? Faut-il envoyer des psychiatres au chevet des cardiologues ? Une première étude française menée en cardiologie en 2021 témoigne de l'impact émotionnel ressenti par les médecins et chirurgiens. En moyenne, chaque médecin dans cette spécialité serait confronté à 10 décès par an. Mais il y a un effet cumulatif. Les seniors logiquement sont les plus affectés. Au-delà de l'âge, le tableau brossé grâce aux données recueillies dans une enquête en ligne témoigne d'un état psychique inquiétant. Quarante-cinq pour cent présentent des symptômes évocateurs d'épuisement professionnel. Une anxiété est retrouvée chez 37,8 % des répondants, une dépression chez 31,1 %. Quant au stress post-traumatique, il serait présent chez 33 % des médecins. Résultat, cette situation génère des comportements à risque. Vingt-deux pour cent adoptent des conduites addictives. Faut-il incriminer la solitude des soignants face à ce qui est encore un tabou ? Ils ne comptent guère, il est vrai, sur une aide prodiguée par l'institution hospitalière (1,1 sur une échelle de 1 à 10). Leurs collègues sont davantage présents (5,5) ainsi que la famille (5,4). La cardiologie est donc une spécialité à haut risque. Une nouvelle enquête qui vient d'être lancée permettra d'évaluer l'état de souffrance chez les paramédicaux.
Étude
Les cardiologues en souffrance après le décès d'un patient
Par
Publié le 20/01/2022
- 0 RéactionsCommenter
- Partager sur Facebook
Facebook
- Partager sur X
X
- Partager sur Linkedin
Linkedin
- Partager par mail
Mail

Crédit photo : VOISIN/PHANIE
- 0 RéactionsCommenter
- Partager sur Facebook
Facebook
- Partager sur X
X
- Partager sur Linkedin
Linkedin
- Partager par mail
Mail
Source : lequotidiendumedecin.fr
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation