« Réunir en un seul endroit plusieurs types de données sur les médicaments, en particulier, des données exclusives à l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) comme les déclarations d'effets indésirables et de ruptures de stock », telle est l’ambition de l’agence avec son site Data.ANSM.
Présentée ce 19 avril, la plateforme s’adresse aux professionnels de santé mais aussi au grand public. Elle regroupe les bases : nationale de pharmacovigilance, Codex (informations sur les AMM), des erreurs médicamenteuses, et Trustmed (déclarations et risques de rupture de stock de médicaments) de l’ANSM ainsi que la base Open Medic de l’Assurance maladie (informations de remboursement des médicaments).
Des informations générales mais aussi par médicament
Pourtant, pour les professionnels, pas question de délaisser les autres sources d’information sur les ruptures et la pharmacovigilance, notamment. En effet, le site ne sera mis à jour qu’une fois par an au mois d’avril.
On apprend ainsi que plus de 600 000 déclarations d’effets indésirables ont été effectuées sur la période 2014-2022. Et 54,4 % ont été jugées non graves. Les médecins ont été à l’origine d’un peu plus de 310 000 déclarations, devant les patients (169 434 déclarations) et les pharmaciens (106 419).
Du côté des ruptures, le site illustre l’augmentation tant pour les ruptures que pour les risques de rupture ces dernières années. L’ANSM recensait ainsi 425 ruptures en 2017 et 1 602 en 2022, tandis que, sur la même période, les risques de ruptures sont passés 108 à 2 159. Les médicaments visant le système cardiovasculaire sont les plus concernés.
Et, pour chaque médicament, il est possible d'accéder à un tableau de bord recensant les informations de l'AMM, le nombre de patients traités, les effets indésirables, les erreurs médicamenteuses et l'historique des ruptures de stock.
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