La profession de pharmacien hospitalier reste attractive en 2020, selon le dernier rapport du Conseil national de l'ordre des pharmaciens. L'effectif de la section H a progressé de 2,7% dans le secteur public et de 3,2 % dans le secteur privé, alors même que le nombre de pharmacies à usage intérieur continue de baisser (-1,8%). Le profil du pharmacien hospitalier est celui d'une femme (74% vs 26% d'hommes), 45,1 ans d'âge moyen, plus jeune d'1,7 an par rapport à l'âge moyen des pharmaciens. Toutefois la population des plus de 66 ans a augmenté de 96 en 2019 à 168 en 2020. 307 postes d'internes ont été ouverts au concours 2020 contre 299 en 2019. 4 575 postes sont occupés par des pharmaciens dans les établissements publics (+2,5% versus 2019) et 2 318 dans les établissements privés. À noter, 13 % des postes dans le secteur public ne sont pas pourvus. Et surtout « le nombre de pharmaciens assurant des remplacements reste faible au regard des besoins du terrain avec certains territoires souffrant cruellement du manque de ressources pharmaceutiques », commente Patrick Rambourg, président de la section H.
47% des PUI ont un seul pharmacien
Sur les 2 328 PUI recensées en 2020 (2 370 en 2019), 1 010 sont issues du secteur public et 1 318 du secteur privé. 1 095 PUI ne disposent que d'un seul pharmacien en exercice, dont les deux tiers appartiennent au privé. 47 % des PUI ont un seul pharmacien. La moitié des départements affiche une densité de PUI avec un seul pharmacien pour 100 000 habitants, avec une densité territoriale de 1,98 PUI pour 1 000 km2. Ces PUI se retrouvent plus souvent dans le sud de la France. Sur l'emploi en tant que tel, les PH représentent plus de la moitié des emplois (51%) tandis que les assistants et les praticiens contractuels constituent respectivement 21% et 16% des emplois. Dans le secteur privé, la population des gérants à temps plein continue d'augmenter (+3% versus 2019 et +16% vs 2014). Les gérants à temps partiel représentent 26% des effectifs totaux (vs 35% en 2019 et 45% en 2014). Commentaire des rapporteurs : « L'augmentation du temps plein dans le privé est un facteur positif de reconnaissance de la spécificité et de la complexité de l'exercice pharmaceutique en milieu hospitalier », analyse Patrick Rambourg.
Internes, taux de perte de 5%
Concernant les internes en pharmacie hospitalière, en 2020 on compte 291 primo-inscrits pour 307 diplômés. Résultat, il y a un taux de perte de -5% dû au fait que certains internes effectuent de la recherche ou se mettent en disponibilité pour motif personnel (congé maternité). Côté affectations, dans la plupart des régions, leur nombre progresse ou reste stable, sauf pour l'Île-de-France qui passe de 52 affectations en 2017 à 35 en 2020. Le nombre le plus élevé d'affectations est celui de la région Auvergne Rhône-Alpes (44) suivi de la région Occitanie (37) et de l'Île-de-France (35). 144 internes parmi les 163 primo-inscrits en 2020 ont intégré le secteur public.
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