Brève

French biotechs, comment passer à la vitesse supérieure ?

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Publié le 08/02/2018
visuel Dufourcq

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Crédit photo : BPIFrance

Les biotechs françaises se heurtent-elles à un plafond de verre ? Si la phase d’amorçage dispose de fonds bien fléchés grâce notamment à la Banque publique d'investissements (BPI), le développement se brise souvent devant l’absence de fonds late stages spécialisés. Le constat en a été rappelé par Nicolas Dufourcq, le président de la BPI lors d’une conférence de presse organisée dans le cadre des Troisièmes Rencontres internationales de biotechnologies (RIB) par BPIFrance et le Leem en immuno-oncologie. Un océan sépare dans ce domaine les États-Unis de la Vieille Europe. C’est d’abord une question de culture avec l’esprit « open innovation » et un raisonnement à trente ans qui autorise la prise de risques. Le résultat principal est une fuite des cerveaux de l’autre côté de l’Atlantique. La situation peut-elle se modifier avec la création du plus gros fonds dédié au secteur en Europe par Edmond de Rothschild Investment Partner (Edrip) annoncé par Les Échos du 8 février ? Rien n’est moins sûr. À ce jour le fonds a réalisé deux investissements aux États-Unis. Il sera sans nul doute sollicité par les vingt start-up santé qui ont pitché lors de cette troisième édition du Rib. GamaMabs pharma, présent à cette journée, a dû bénéficier de nombreuses marques d’intérêt. En effet, la FDA (Food and Drug Administration) vient d’accorder à son produit le plus avancé GM102 le statut de médicament orphelin. Ce nouveau produit est un anticorps monoclonal first-in-class ciblant le récepteur humain anti-Müller II (AMHR2). Sont visés par cette nouvelle stratégie les cancers de l’ovaire exprimant AMHR2. Les premiers résultats de l’étude clinique Ia/Ib devraient être présentés au cours du premier semestre.


Source : lequotidiendumedecin.fr