Après avoir réussi la prouesse de trouver des vaccins en un temps record, les laboratoires semblent aujourd’hui rencontrer des difficultés à produire et livrer les doses commandées en temps et en heure. Après des livraisons moins importantes que prévu la semaine dernière, Pfizer/BioNTech a pu commencer à rattraper son retard cette semaine et le comblera la semaine prochaine. Et il va aussi recevoir prochainement du renfort de la part de Sanofi. En effet, le laboratoire français a annoncé ce mercredi qu’il allait produire le vaccin contre le Covid-19 de ses concurrents. « Une première » dans le secteur de l'industrie pharmaceutique, a affirmé Olivier Bogillot, patron France du laboratoire sur RTL mercredi. Sanofi donnera accès à son outil de production à Pfizer/BioNTech à partir de l’été 2021 et « prendra en charge les dernières étapes de la fabrication pour fournir plus de 125 millions de doses de vaccin Covid-19 pour l'Union européenne ».
Cette annonce intervient alors que le laboratoire a été critiqué pour le retard pris de son principal candidat-vaccin, après des essais cliniques décevants. Initialement prévu pour l’été 2021, il arrivera finalement d’ici la fin de l’année. « On s’attend à avoir une très bonne efficacité », a affirmé M. Bogillot.
Moitié moins de vaccin AstraZeneca
Dans le même temps, alors que le vaccin AstraZeneca attend toujours son AMM, qui devrait arriver vendredi, le laboratoire britannique se retrouve dans la tourmente pour des retards de livraisons en Europe. Lundi, Bruxelles avait haussé le ton, jugeant « inacceptables » ces délais et réclamait « la transparence » sur l’exportation hors de l’UE des doses qui y sont produites. La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a appelé lundi le patron du laboratoire britannique, afin qu'il « honore les contrats et conditions prévus dans l'accord de précommande ».
Mardi, le ministère de la Santé a confirmé qu’AstraZenaca livrerait à la France 4,6 millions de doses de son vaccin contre le Covid d’ici fin mars, soit un peu moins de 30 % des doses prévues initialement. Une première révision à la baisse avait eu lieu après les premiers « problèmes dans les essais cliniques », mais Paris attendait malgré tout 9 millions de doses en février et mars. Le ministère a indiqué être toujours en négociation avec le laboratoire pour tenter d’améliorer ce chiffre de 4,6 millions. De son côté, le PDG d’AstraZeneca, dans une interview publiée mardi sur le site du Figaro, s’est défendu en expliquant que le laboratoire ne prenait « certainement pas de vaccins aux Européens pour les vendre ailleurs avec profit ». Il a rappelé par ailleurs que son laboratoire, partenaire avec l’Université d’Oxford, s’était engagé à ne pas réaliser de profits sur la vente de vaccins durant la pandémie.
(avec AFP)
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