Lorsque les traitements standards contre la malaria se sont révélés inefficaces chez 18 patients, des médecins d’une clinique congolaise ont décidé de recourir à une thérapie non encore approuvée par les autorités médicales qui repose uniquement sur des feuilles séchées de la plante Artemisia annua ou armoise annuelle, la même plante dont dérive l’artémisinine. D’après l’étude publiée dans la revue Phytomedicine, les 18 patients auraient guéri en seulement 5 jours. Cet essai clinique, quoique de faible ampleur, donne tout de même de l’espoir face à la lutte contre le paludisme, dont c’est ce mardi 25 avril la journée mondiale.
Les patients avaient entre 14 mois et 60 ans et n’avaient pas répondu au traitement combiné à base d’artémisinine (ACT) au point que leur cas était devenu critique avec des pertes de connaissance, des détresses respiratoires, des convulsions ou des œdèmes pulmonaires. Un des malades, âgé de cinq ans est même tombé dans le coma. Les praticiens ont donc administré par voie intraveineuse de l’artesunate, le traitement de première intention pour une malaria sévère mais là encore leur état n’a pas montré d’amélioration. C’est en désespoir de cause, que les médecins se sont tournés vers cette thérapie qui demeurait en cours de développement à l’Institut polytechnique à Worcester (Massachusetts). Les comprimés à base de feuilles ont donné des résultats surprenants, les patients se sont parfaitement rétablis et les tests ont montré qu'ils n’avaient plus de parasites dans le sang.
« À notre connaissance, il s’agit des premiers témoignages rapportés chez l’homme ou des feuilles séchées d’Artemisia annua parviennent à contrôler des cas de paludisme résistant à l’ACT », soulignent les auteurs des travaux, en ajoutant que d’autres essais cliniques plus complets sur les patients souffrant de malaria résistante sont justifiés.
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