« Les spécialités Décontractyl 500mg comprimé et Décontractyl baume ne seront plus autorisées à partir du 28 Juin 2019 ». À la suite d'une réévaluation du rapport bénéfice/risque, l’ANSM a décidé de retirer les AMM des médicaments à base de méphénésine.
Cette réévaluation avait été motivée par la déclaration de plusieurs cas d’effets indésirables. Avec notamment des malaises, des sensations vertigineuses, des réactions anaphylactiques et une augmentation des cas d’abus et de dépendance pour les comprimés et des érythèmes ainsi que des sensations de brûlures avec le baume. « Certains de ces évènements sont survenus chez des enfants par transfert peau à peau du médicament appliqué chez l’adulte », relève l’ANSM.
A contrario, « les données disponibles sur l’efficacité de ces traitements restent limitées », estime l’agence du médicament, alors que « des alternatives thérapeutiques, médicamenteuses ou non, sont par ailleurs disponibles ».
Au regard de l’ensemble de ces éléments, l’ANSM a donc considéré que le rapport bénéfice/risque de ces spécialités était désormais défavorable et a décidé de retirer leur autorisation de mise sur le marché.
Quelles alternatives ?
Dès à présent, les médecins sont invités à « ne plus prescrire ces médicaments » et les pharmaciens à « ne plus les dispenser ». En cas de persistance des contractures et d’exacerbation des douleurs, « des alternatives notamment non médicamenteuses peuvent être proposées aux patients (relaxation, pratique d’un sport, exercices posturaux, séance de kinésithérapie...) ». En cas de douleurs persistantes, un traitement par antalgique de palier 1 (paracétamol, AINS) peut être initié.
L’arrêt du traitement par Décontractyl ne présente pas de risque.
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