Premier inhibiteur de SGLT2 commercialisé en France dans le traitement du diabète de type 2 (DT2), la dapagliflozine (Forxiga®, laboratoire AstraZeneca), avait déjà démontré son intérêt dans la prise en charge du risque cardiovasculaire (CV) chez les patients diabétiques et dans l’insuffisance cardiaque (IC), que les patients aient ou non un DT2 (étude DPA-HF). Dans l’étude de Phase 3, DAPA-CKD, présentée en septembre au congrès européen de cardiologie, cette molécule a démontré son effet sur la réduction du nombre d’évènements CV et rénaux ainsi que sur la prévention de la dégradation de la fonction rénale chez les patients insuffisants rénaux chroniques, indépendamment là aussi du statut diabétique. Sur le critère de jugement principal (dégradation de la fonction rénale/insuffisance rénale terminale/décès d’origine CV ou rénal) la réduction de risque relatif est de 39 %, aussi bien chez les sujets diabétiques que non diabétiques.
Concernant les critères de jugement secondaires, la dapaglifozine réduit le risque relatif de dégradation de la fonction rénale et de mortalité rénale (-44 %) et le risque relatif de mise en dialyse et de transplantation (-34 %). Le risque d’hospitalisation pour IC et de décès CV est réduit de 29 % et celui de décès toutes causes confondues de 31 %. Au-delà d’un effet hypoglycémiant, la dapagliflozine (et plus généralement les inhibiteurs de SGLT-2) apparaissent donc comme des protecteurs rénaux et cardiovasculaires potentiels, que les patients soient diabétiques de type 2 ou non.
D'après une conférence de presse AstraZeneca
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