Un nouveau vaccin efficace contre l’ensemble des variants connus du SARS-CoV-2 pourrait arriver cet automne. C’est ce qu’a laissé entendre Albert Bourla, directeur du laboratoire pharmaceutique américain Pfizer lors d’un point presse organisé par la Fédération Internationale de l’industrie pharmaceutique (Ifpma) le 13 avril.
Les vaccins actuels en perte d'efficacité face à Omicron
Même s'il confère encore un haut niveau de protection contre les formes graves, les hospitalisations et les décès dus au Covid-1, les vaccins anti-Covid à ARNm comme celui développé par Pfizer et l'Allemand BioNTech ont vu leur efficacité se réduire avec le temps, surtout face au variant Omicron du SARS-CoV-2. Ainsi, des stratégies visant à rétablir leur efficacité sont dans les tuyaux, voire déjà mise en œuvre.
À ce titre, des campagnes de rappel ont été instaurées dans le monde entier dès l’automne dernier. D’ailleurs, Pfizer teste actuellement une 3e injection de son vaccin chez les enfants de 5 à 11 ans. Mais à l’heure actuelle, les discussions s’animent surtout autour de la 4e dose – déjà ouverte en France à tous les séniors de plus de 60 ans.
Une efficacité d'au moins un an en ligne de mire
Toutefois, selon le directeur de Pfizer, l’objectif ne serait pas de multiplier les injections rapprochées. En effet, comme le suggère Albert Bourla, les rappels en série seraient non seulement difficiles à mettre en oeuvre, mais surtout peu acceptables par la population. « Ce dont le monde a réellement besoin maintenant c'est un vaccin qui peut durer un an. C'est cela qui serait la solution optimale en termes de santé publique », estime-t-il.
Aussi, Pfizer – comme d’autres fabricants de vaccins – travaille à un vaccin à l’efficacité plus durable, et pour ce faire actif « contre (tous les variants du SARS-CoV-2) connus pour le moment ». À l’heure actuelle, le laboratoire testerait différentes formules et différentes posologies. « Une fois que nous saurons quelle est la meilleure voie à suivre, nous demanderons l'homologation aux États-Unis, en Europe et ailleurs dans le monde », promet Albert Bourla.
Pfizer continue de miser sur les traitements anti-Covid-19
Ce nouveau vaccin multivalent pourrait arriver « d’ici l’automne », estime le patron de Pfizer, qui souligne toutefois que cette éventualité relève encore plus de la « possibilité » que de la « certitude ». Et ce, car il apparaîtrait « très compliqué techniquement, vraiment très compliqué de (trouver une formule capable de résister à l’émergence de nouveaux variants) mais nous y travaillons », admet-il.
En attendant, Pfizer continue de miser également sur les traitements du Covid-19. En effet, Albert Bourla prévoit pour les mois à venir une montée en puissance des traitements précoces actifs par voie orale contre le Covid-19, à l’instar du Paxlovid que produit son groupe. Pour lui, le recours à ce type de médicaments devrait en effet perdurer, voire augmenter à mesure que la maladie deviendra endémique et du fait de l’actuel affaiblissement rapide de l’immunité naturelle ou vaccinale.
(Avec AFP)
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