La greffe de cellules souches hématopoïétiques expose au risque de la réactivation du cytomégalovirus et de la maladie à CMV chez les porteurs du virus. Le danger est la survenue d'une infection dans les trois mois suivant la transplantation. Le letermovir (Prevymis®, laboratoire MSD) est aujourd'hui le premier traitement à prévenir cette menace. Dans l'étude pivot de phase III, la mortalité toutes causes confondues était inférieure dans le groupe Prevymis® (10,2%) versus 15,9% dans le groupe placebo à la semaine 24 post-greffe. Quant au nombre de patients ayant développé une infection à CMV cliniquement significative, il est nettement plus faible dans le groupe qui a reçu le traitement actif (37,5%) à comparer au groupe placebo (60,6%). Au-delà de l'impact sur la morbidité et la mortalité, la réduction des épisodes infectieux permet de limiter les temps de l'hospitalisation et les coûts associés. Au regard de ces résultats, la Commission de la transparence a octroyé (HAS) un ASMR IV. Enfin «par son mécanisme d'action unique, le médicament n'entraîne pas de résistance croisée avec les traitements actuellement utilisés dans la prise en charge des patients infectés par ce virus », conclut le Pr Catherine Cordonnier, hématologue (CHU Henri-Mondor, Créteil).
Actuellemet Prevymis® est administré par voie orale avec une bonne tolérance. Une solution à diluer pour perfusion intra-veineuse devrait être disponible dans les prochaines semaines.
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