Comme cela avait été déjà annoncé en avril dernier par l'Inca, il n'y aura pas de nouveau plan cancer désormais remplacé par la stratégie décennale de lutte contre les cancers. Quelques jours avant la 12e édition des Rencontres de la cancérologie française (RCFR), l'Institut national du cancer avait publié son 13e rapport au conseil scientifique. Sans surprise, les recommandations reprennent les éléments déjà présentés le 4 février dernier. La prévention des cancers, l'amélioration de la qualité des patients, et le ciblage de certains types de cancer dont les taux de survie sont les plus faibles comme le cancer du pancréas ou le glioblastome par exemple sont au cœur de cette stratégie. On est loin des ambitieux objectifs portés par les précédents plans cancers. « Cette stratégie décennale avec des branches descendantes par type de pathologie ne convient réellement pas au domaine du cancer », a ainsi martelé Axel Kahn lors de sa leçon inaugurale aux RCFR alors que le généticien et oncologue avait pourtant été invité à l'Elysée. À l'heure de l'essor de la thérapie cellulaire et de l'explosion des essais cliniques en oncologie, alors que la prévention en dépit des exhortations rituelles essuie de sérieux échecs en France, le cancer n'est donc plus une priorité présidentielle. Tout aurait été déjà fait ?
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