« Il faut répondre aux craintes sur la vaccination contre la Covid qui sont absolument légitimes », affirme Alain Fischer, immunologue, nommé le 3 décembre dernier président du Conseil d'orientation vaccinale et auditionné par l'Opecst le 10 décembre.
Pluridisciplinarité
La composition pluridisciplinaire du Comité (qui sera annoncée prochainement et est en cours de finalisation) est une des réponses à apporter pour instaurer la confiance et la transparence. Il y aura des médecins chercheurs issus du comité vaccin 19 présidé par la virologue Marie-Paule Kieny, mais aussi des chercheurs des sciences sociales, des professionnels de santé du terrain et des personnes de la société civile dont des représentants d'associations de patients.
Parties prenantes
Une autre contribution à la confiance sera la coordination avec les parties prenantes, à savoir le ministère de la santé, la DGS, la HAS, le parlement et les comités mis en place par le gouvernement (élus locaux, citoyens, professionnels de santé). Ces derniers seront des « vecteurs d'explication », tout comme les patients atteints de maladies chroniques vaccinés en amont de la population. Quant aux élus locaux, « ils seront aidés par les ARS pour diffuser l'information, car ils devront participer largement à l'organisation de la vaccination au niveau régional », a insisté Alain Fischer.
Progressivité
Concernant la montée en puissance de la vaccination sur le terrain, l'immunologue est d'avis que la progressivité est indispensable : « Les premiers vaccins en janvier se feront dans un tout petit nombre d'Ehpad choisis qui serviront de tests pour s'assurer que tout fonctionne. L'objectif sera d'adapter ensuite la vaccination pour la rendre plus fluide », explique Alain Fischer cherchant à rassurer les élus qui s'inquiètent de la future logistique mise en oeuvre. Pour lutter contre la défiance vaccinale, l'approche horizontale est un atout. « Il faut aussi éviter les incohérences de la parole publique », conclut-il sur le volet communication.
Au final, les avis de ce nouveau conseil seront nombreux et tous rendus publics sur le site du ministère, comme ceux déjà publiés par le Conseil scientifique.
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation