« Avant même de nous immuniser contre le coronavirus, nous devons nous immuniser contre les peurs », indique Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé lors de la conclusion de la conférence de presse pilotée par le Premier ministre Jean Castex. En attendant, des consignes claires ont été données pour l'organisation des réveillons, à savoir 6 adultes sans compter les enfants se partageront les agapes. Quant à la stratégie vaccinale du Gouvernement, elle repose sur quelques principes : sécurité, transparence, proximité, libre choix des patients, gratuité des vaccins. Mais de l'intention aux actes, il reste encore beaucoup d'étapes à franchir. Pour appuyer cette démarche, le Gouvernement a fait appel à une sommité, le Pr Alain Fischer, immunologue, nommé président du futur Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale composé d'experts scientifiques, professionnels de santé, représentants des patients et citoyens. Alors que 200 millions de doses seront délivrées à partir de début 2021 sur le territoire hexagonal en fonction d'un calendrier déjà connu pour un montant global de 1,5 milliard d'euros, il sera nécessaire d'obtenir les autorisations de mise sur le marché. L'objectif est d'éviter les formes graves du virus. Mais les connaissances scientifiques ne permettent pas pour l'instant de savoir si la vaccination permettra de casser les chaînes de transmission. La vaccination sera progressive et sera adaptée en fonction de l'arrivée des vaccins sur le marché. Les deux premiers vaccins dans l'ordre d'arrivée seront Pfizer Bio N'Tech puis Moderna qui sont constitués d'ARN, avec deux doses injectées à 21 jours d'intervalle. Ensuite, le vaccin d'Astrazeneca sera utilisable, mais nécessite encore quelques ajustements. Quatrième vaccin qui sera sans doute déployé au printemps 2021, celui des laboratoires Sanofi. Enfin, celui de l'Institut Pasteur constitué du virus atténué de la rougeole, sera également déployé courant 2021. Toutefois, le Pr Alain Fischer a exprimé des réserves. Pour l'instant, il dit ne disposer que de communiqués de presse des laboratoires : « J'attends des publications scientifiques. » De plus, un recul de deux à trois mois sera nécessaire afin de connaître notamment l'impact chez les personnes les plus vulnérables. « Il ne faudrait surtout pas couper les coins », affirme-t-il. Alors que la sécurité et la qualité des vaccins sera assurée par les agences réglementaires, la pharmacovigilance sera soutenue par l'Inserm, avec la mise en place de cohortes de patients dédiées ainsi que par l'ANSM et la Cnam. Concernant la confiance qui fait tellement défaut dans la population française, elle devra être diffusée par les scientifiques et les universitaires. La transparence passera par une présentation de la stratégie vaccinale devant le Parlement, une saisine du Cese et le recours aux collectivités locales et au médecin traitant.
Brève
Alain Fischer nommé président du Conseil d'orientation vaccinale
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Publié le 03/12/2020
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Crédit photo : capture écran vidéo France Info
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Source : lequotidiendumedecin.fr
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