Nos adolescents vont mal ! Selon un rapport de l’Unicef rendu public mardi plus du tiers des jeunes Français seraient en souffrance psychologique. Dans ce travail 11 232 enfants, dont 62 % âgés de 12 à 18 ans, ont répondu à plus de 150 questions portant sur leur bien-être psychologique et sur les différents aspects de leur vie en famille, à l’école, dans leur quartier, etc.
Résultats : si les participants se sentent globalement plutôt bien dans leur vie, une forte proportion dit ne pas se sentir valorisée par son père et vivre des relations tendues avec ses deux parents. Ce sentiment de manque de reconnaissance ainsi que les tensions familiales croissent particulièrement avec l’âge, le niveau de privation et l’insécurité du cadre de vie.
Quant à l’école, elle ne joue pas son rôle de reconnaissance et de protection pour un grand nombre d’enfants : 45 % des 6-18 ans interrogés « se sentent vraiment angoissés de ne pas réussir assez bien à l’école ».
Ces difficultés se traduisent par des souffrances psychologiques chez un peu plus de 36 % d’entre eux. Là encore le niveau de privation, la qualité de l’environnement dans le quartier ainsi que le profil familial aggravent la situation. Selon les répondants, la souffrance psychologique augmente aussi avec l’âge et frappe particulièrement les plus de 15 ans (43,3 %). Le fait d’être une fille, la peur de l’échec scolaire et le harcèlement sur les réseaux sociaux augmentent de manière significative les risques de souffrances psychologiques.
La question du suicide est très présente chez les 12-18 ans
L’étude de l’UNICEF montre aussi que la question du suicide est fortement présente chez les adolescents de 12-18 ans : l’idée du suicide concerne 28 % des participants, en particulier les filles, tandis que la tentative de suicide aurait été vécue par près de 11 % d’entre eux. Parmi les facteurs de risques explorés dans le rapport, le harcèlement sur les réseaux sociaux apparaît comme jouant un rôle crucial dans le passage à l’acte en multipliant les risques par plus de 3. Quant à la consommation de drogue et d’alcool, elle augmente drastiquement avec l’âge : plus de 41 % des plus de 15 ans disent consommer de l’alcool et avoir déjà été en état d’ivresse et près de 32 % consommer de la drogue ou
fumer du cannabis.
« En partant de leur parole, nous voulons attirer l’attention des pouvoirs publics, mais aussi de la société civile tout entière, sur nos adolescents trop souvent incompris et trop vite jugés. Nous avons tous un devoir de réassurance vis-à-vis d’eux. Nous nous devons de les écouter, de les accompagner jusqu’à l’âge adulte », explique Michèle Barzach, présidente de l’UNICEF France.
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