A son tour, la France étend la vaccination contre le papillomavirus aux garçons.
Après avoir consulté les professionnels et associations concernés, la HAS vient en effet de confirmer sa recommandation préconisant d’élargir la vaccination à tous les jeunes de 11 à 14 ans révolus, quel que soit leur sexe, avec un rattrapage possible de 15 à 19 ans. Une décision saluée par la ministre des Solidarités et de la santé, Agnès Buzyn qui « souhaite que cette recommandation soit intégrée dans le calendrier des vaccinations 2020 pour une mise en œuvre d’ici l’été ».
Sous réserve d'une couverture vaccinale suffisante, cette mesure devrait permettre de mieux protéger les garçons et les hommes quelle que soit leur orientation sexuelle, mais aussi les filles et les femmes non vaccinées, en diminuant la transmission du virus, estime la HAS. À ces arguments sanitaires « s'ajoutent des arguments éthiques au premier rang desquels l'égalité d'accès à la vaccination ». De plus « sur un sujet délicat à aborder, l'absence de distinction selon le sexe et l'orientation sexuelle est également un moyen de simplifier la proposition vaccinale pour les professionnels de santé ».
La HAS précise toutefois que « les bénéfices seront limités sans une politique vaccinale plus engagée et une proposition vaccinale plus systématique de la part des professionnels de santé ». Elle recommande la mise en œuvre d'actions visant à restaurer la confiance vis-à-vis de la vaccination anti-HPV auprès du public et des professionnels de santé. Elle plaide par ailleurs pour une prise en charge intégrale du vaccin par l'assurance maladie.
Actuellement la couverture vaccinale reste faible avec 24 % de femmes vaccinées selon le schéma complet et environ 15 % des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes.
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation