Alors qu’en France environ 75 000 personnes infectées par le VHC ignorent leur séropositivité, l’Association Française pour l'Étude du Foie (AFEF) « demande la mise en place du dépistage universel afin de lever le dernier obstacle à l'éradication de l'hépatite virale C en France ». Pendant longtemps, les experts ont préconisé un dépistage ciblé sur les populations à risque mais l’apparition de traitements curatifs particulièrement efficaces et l’accès universel à ces traitements acté par Marisol Touraine ont changé la donne.
En 2014 déjà, le rapport Dhumeaux préconisait l’élargissement du dépistage avec la réalisation d’un test chez tous les hommes de 18 à 60 ans, au moins une fois dans leur vie, et chez les femmes, lors du premier trimestre d’une grossesse. En 2016, cette préconisation avait été étendue à l’ensemble de la population adulte, indépendamment du genre. Mais pour le moment, « ce dépistage est effectué de façon variable sur le territoire et nécessite des améliorations », regrette l’AFEF.
La société savante souhaite donc que son congrès annuel (congrès de l’AFEF, Nice 4 au 7 octobre) soit l’occasion de promouvoir « une grande campagne de dépistage et de sensibilisation, pas seulement auprès des médecins, mais aussi de la population » a expliqué le Pr Dominique Thabut (Hôpital de la Pitié Salpêtrière, Paris).
Selon les dernières analyses de l'Institut de veille sanitaire, la fréquence de l'hépatite C en France est en diminution à 0,42 % ce qui représente 192 700 patients à traiter. Après l'élargissement de l'accès au traitement, environ 15 000 patients ont été traités en 2015 et 15 000 en 2016. Il reste donc plus de 150 000 patients à traiter.
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