Des chirurgiens suisses ont réalisé en octobre 2015 une greffe de foie entre deux porteurs du virus VIH, indique un communiqué publié à Genève à l'issue de six mois d'observation du patient. Cette annonce, qui a fait l'objet d'un article dans l'American Journal of Transplantation, intervient après une opération identique effectuée par des médecins américains le 15 mars 2016, présentée comme une première mondiale. Les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) indiquent pour leur part que les 6 mois de recul ont montré qu'il n'y a pas eu de rejet d'organe, ni de perte de contrôle virologique chez le receveur.
Le donneur en l'occurrence est un homme de 75 ans, décédé d'une hémorragie cérébrale. Il était séropositif depuis 1989 et avait autorisé le don d'organes. Le receveur a été diagnostiqué séropositif en 1987 et avait été informé avant l’opération des risques potentiels supplémentaires, risques qu'il avait acceptés.
La greffe a été menée par une équipe composée par les professeurs Alexandra Valmy, responsable de l'unité VIH, Thierry Berne, médecin chef du service de transplantation, Christian van Mendel, responsable de l'unité d'infectiologie de transplantation, et Emiliano Giostra, spécialiste des maladies du foie.
"Cette première transplantation pratiquée en Suisse, qui vient d'être suivie d'une greffe analogue aux États-Unis, ouvre des perspectives tout à fait inédites chez les personnes vivant avec le VIH", indiquent les HUG. D'une part, les porteurs du VIH peuvent se déclarer comme donneurs potentiels d'organes, d'autre part, ceux qui sont en attente d'une greffe d'organe ont de meilleures perspectives de transplantation.
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