Rechercher chez tout diabétique une complication rénale, oculaire, neuropathique ou CV est devenu un réflexe. Les nouvelles recommandations européennes* divulgués à Stockholm rappellent que les patients ne sont pas non plus l’abri d’une atteinte hépatique (NAFDL), que ce soit une stéatose pure (« foie gras » sans inflammation) ou une stéatohépatite non alcoolique (NASH). De fait, près de 80 % des diabétiques de type 2 ont une atteinte hépatique.
Screening systématique
La NASH augmente non seulement le risque de cirrhose et de carcinome hépatocellulaire mais elle est aussi considérée comme un facteur de risque CV indépendant. De même la stéatose est associée au risque de complications CV et peut progresser vers la NASH et la fibrose, contrairement au dogme qui a longtemps prévalu. Dans ce contexte, « dépister toute atteinte hépatique est essentiel », insiste le Pr Hannele Yki-Järvinen (université d’Helsinki), co-auteur des recommandations européennes.
Selon ce nouveau texte, le screening de tout patient avec un syndrome métabolique ou un diabète de type 2 doit être systématique, au moyen soit des enzymes hépatiques (ALAT/ASAT, gamma GT) éventuellement associés à des biomarqueurs de stéatose hépatique (Fatty Liver Index, NAFLD Liver Fat Score), soit de l’échographie. En cas d’anomalies, le patient doit être adressé à l’hépatologue qui décidera des explorations complémentaires. Sans atteinte hépatique ni enzymes élevées, la surveillance est recommandée tous les 3 à 5 ans.
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