Face à l'épidémie d’Ebola dont le bilan s’alourdit de jour en jour, le ministère des Affaires étrangères recommande de suspendre «sauf raison impérative» tout projet de voyage en Guinée, Sierra Leone, Libéria et Nigeria. Pour les voyageurs sur place, il convient de ne pas se déplacer dans les zones de foyer de l'épidémie, de ne pas manipuler ou consommer de viande de brousse, de se laver fréquemment les mains et d'éviter les contacts avec des malades ayant une forte fièvre, des troubles digestifs ou des hémorragies.
Pour parer à tout risque d'importation du virus en France, le ministère de la Santé a mis à la disposition des compagnies aériennes des dépliants d'information destinés aux passagers de vols directs entre la France et les zones à risques et établi une procédure de prise en charge d'éventuels cas suspects. Selon Air France, la conduite à tenir inclut l'isolement, le port du masque et des toilettes réservées pour le passager suspect, le port de gants et l'utilisation de gel hydro-alcoolique pour le personnel navigant ainsi que le relevé des identités des passagers en contact avec le cas suspect. Tous les passagers d'Air France au départ de Conakry et de Freetown doivent de surcroît remplir un questionnaire avant d'être soumis à un test de température dans l'enceinte de l'aéroport, sous peine de ne pas obtenir leur carte d'embarquement.
Selon des informations diffusées par le ministère dès le mois d'avril à destination des professionnels de santé, les voyageurs revenant d'une zone à risque doivent surveiller quotidiennement leur température. Toute personne présentant, dans un délai de 21 jours après son retour d'une zone à risque, une fièvre supérieure ou égale à 38,5° doit être considérée comme un cas suspect et doit être signalée au Centre 15. Tout cas suspect devra rapidement être classé en catégorie "exclu" (l'hypothèse du virus est écartée) ou "possible" (lorsque d'autres signes cliniques viennent s'ajouter à la fièvre). Un cas ne peut être confirmé que par une analyse biologique réalisée par l'un des deux laboratoires de référence dont un seul est utilisé actuellement, selon le ministère de la Santé. Il s'agit du laboratoire du Centre national de référence des Fièvres hémorragiques virales (FHV) basé à Lyon, qui est rattaché à l'Institut Pasteur.
La France dispose également d' «hôpitaux de référence dans chaque région vers lesquels adresser le malade pour qu'il soit pris en charge au mieux, à la fois pour lui même et pour éviter la contagion», a souligné Marisol Touraine, ministre de la Santé, la semaine dernière dans Le Parisien. Ces établissements possèdent des chambres d'isolement. Leurs noms n'ont pas été rendus publics par le ministère qui précise qu'il ne communiquera pas non plus sur les cas suspects, mais uniquement sur les cas confirmés.
(AFP)
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