Des nanoparticules de magnétite (une espèce minérale composée d’oxyde de fer) liées à la pollution atmosphérique ont été découvertes dans le cerveau humain. C’est ce que révèle une étude dirigée par Barbara Mayer de l’université de Lancaster et publiée dans la revue PNAS.
Des nanoparticules de magnétites endogènes formées par l’organisme ont été identifiées dans le système nerveux central il y a plus de 20 ans. Ce composé magnétique peut avoir un impact majeur sur le cerveau étant donné son activité d’oxydoréduction. On le pense toxique car il pourrait être impliqué dans des réactions produisant des dérivés réactifs de l’oxygène. Or, la création de ces radicaux libres est associée à la survenue de maladies neurodégénératives dont la maladie d’Alzheimer.
Lors de leurs recherches, le Pr Mayer et ses collègues ont utilisé la microscopie électronique et des techniques d'analyse magnétique. Ils ont alors remarqué la présence de particules de magnétites formées à haute température dans le cerveau, ce qui laisse à penser qu’elles sont d’origines exogènes et non endogènes. En effet, certaines des particules observées étaient arrondies et étaient trouvées avec d’autres particules de métaux de transition. Ces types de nanosphères de magnétite sont très présents dans l’air pollué. D'après les scientifiques, celles qui sont inférieures à 200 nm de diamètre pourraient donc atteindre le système nerveux directement via le bulbe olfactif et ainsi s’avérer nocives pour la santé humaine.
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