Faut-il ou non promouvoir le dépistage par scanner du cancer pulmonaire ? Alors qu’aux États- Unis toutes les sociétés savantes ont répondu par l’affirmative, les spécialistes européens semblent beaucoup plus réservés. Au cours d’une session plénière organisée sur ce thème lors du congrès, les sociétés européennes de pneumologie et de radiologie ont ainsi plaidé pour un statu quo. L’étude américaine NLST publiée en 2011 a pourtant montré qu’un dépistage par scanner faible dose ciblé sur les gros fumeurs, permet de réduire de 20 % la mortalité des patients par rapport à une radio standard. Mais cet essai « n’a pas pris en compte l’évolution des comportements tabagique au cours de l’étude » souligne le Pr Jean-Paul Sculier (Bruxelles ).
Les experts européens proposent donc d’attendre les résultats de l’étude Nelson avant de trancher définitivement. Mené en Hollande et en Belgique, cet essai a comparé chez des fumeurs une prise en charge du tabagisme seule à une approche associant prise en charge du tabagisme et dépistage par scanner. Si les résultats attendus pour début 2016 sont positifs, « on pourra recommander le dépistage par scanner mais à condition que celui-ci soit réalisé dans des centres spécialisés qui prendront également en charge le tabagisme des patients ainsi que le suivi et l’exploration des anomalies qui seront découvertes ». À l’inverse, si les résultats sont négatifs, cela pourrait bien porter le coup de grâce aux velléités de dépistage en Europe.
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