Même le nombre de nouveaux patients touchés par le Covid-19 reste modeste (avec un coefficient R0 inférieur à 1 dans la majorité des régions), la vigilance reste de mise. Et dans ce contexte, le dépistage demeure primordial comme l'indique l'Académie de médecine : « la stratégie actuelle de surveillance repose sur la détection des nouveaux foyers et la recherche des cas contacts par des tests RT-PCR sur prélèvements rhinopharyngés ».
Pour mieux évaluer la circulation du virus
Mais pour nos sages, il conviendrait d'aller plus loin, surtout pour mieux connaître la circulation réelle du virus, pour réagir au plus vite, voire anticiper devant la menace d'une seconde vague. « Une approche complémentaire serait de faire des tests virologiques sur des échantillons représentatifs de la population de chaque département, de façon itérative », suggère l'Académie qui recommande dans un communiqué d'étudier la fiabilité des tests salivaires.
Le prélèvement rhinopharyngé par un test RT-PCR reste sans conteste la méthode de référence pour le diagnostic virologique du Covid-19. Différents travaux montrent que l’écouvillonnage rhinopharyngé se révèle plus fiable : dans la salive le virus serait présent en quantité moindre que dans l’écouvillonnage rhinopharyngé. Cependant ce test par voie nasale qui a l'inconvénient d'être peu agréable, voire douloureux, peut rebuter certaines personnes à l'effectuer.
Entreprendre des études comparatives et épidémiologiques
Aussi le test salivaire pourrait être une alternative intéressante pour augmenter le nombre de personnes dépistées, afin de mieux connaître la circulation du Sars-Cov-2. Pour cela, l’Académie nationale de médecine estime que des travaux sont nécessaires pour mieux évaluer la fiabilité de ces tests salivaires et savoir exactement ce que l'on peut en attendre. Aussi, l'institution « recommande de procéder à une étude comparative des deux modes de prélèvements (rhino-pharyngé versus salive ou crachat) effectués le même jour, en suivant un protocole précis (...). »
Elle suggère également que soit menée dès à présent une étude épidémiologique limitée dans deux départements d'Île-de-France et du Grand Est, les deux régions les plus impactées par l’épidémie.
Enfin, l'Académie propose, sur la base des résultats préliminaires obtenus dans ces deux départements, de « modéliser une étude épidémiologique sur l’ensemble du territoire avec une courte périodicité pour être en mesure de répondre immédiatement à une éventuelle reprise épidémique ».
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