L’existence sur le sol français d’un sixième cas de patient affecté par le coronavirus a été annoncé hier soir par le directeur général de la santé, à l’occasion du désormais traditionnel point de situation quotidien de la DGS sur le virus. « Il s’agit d’un médecin libéral », a précisé le Pr Jerôme Salomon.
Selon la DGS, ce praticien, qui serait le premier cas autochtone français, aurait pris en charge deux patientes chinoises le 23 janvier. « Les informations disponibles lors de la régulation de l’appel n’ont pas conduit au classement de ces deux patientes en cas possibles », précise la DGS au Généraliste. Mais à posteriori, les autorités françaises ont été informées par les autorités sanitaires de Taïwan que la traductrice présente lors de la consultation avait été classée cas confirmé.
Le médecin infecté « s’est isolé rapidement et l'enquête épidémiologique sur les cas contacts éventuels est en cours », a ajouté le Pr Salomon. Actuellement hospitalisé en isolement dans un hôpital parisien, son état « ne suscite pas d’inquiétude ».
La définition des "cas possibles" élargie
En parallèle, Santé publique France a élargi hier sa définition de cas possibles. « L'objectif est de capter de la manière la plus exhaustive possible toutes les personnes qui arriveraient sur le territoire national porteuses de ce virus », a expliqué le Dr Daniel Lévy-Bruhl, de Santé publique France.
Ainsi la zone géographique considérée comme à risque a été étendue à toute la province de Hubei et la gravité du tableau clinique n’entre plus en ligne de compte. En conséquence, toute personne présentant des signes cliniques d’infection respiratoire aiguë basse, quelle que soit sa gravité, avec une fièvre supérieure à 38°C, et ayant voyagé ou séjourné dans la province de Hubei dans les 14 jours précédant le début des signes cliniques constitue un cas possible.
« Il est aujourd'hui avéré qu'une proportion significative des infections par ce nouveau virus se manifeste sous la forme d'une infection respiratoire aigüe tout à fait banale », poursuit Daniel Lévy-Bruhl.
L'urgence de santé publique internationale déclarée
Ces changements interviennent alors que l'Organisation mondiale de la santé (OMS), s’est finalement décidée, hier soir, après plusieurs jours d’hésitation à déclarer l’épidémie d’infections à 2019 n-CoV « urgence de santé publique internationale ».
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