Bruit d’eau qui coule, sensation de froid, etc. Certains évènements extérieurs sont connus pour donner envie d’uriner. Chez certains patients, cela peut même conduire à d’authentiques incontinences par urgenturie, sans hyperactivité du détrusor ni anomalie du bilan urodynamique, tel le fameux syndrome clé-serrure où l’introduction de la clé suffit à déclencher la miction. Quand la vessie se remplit, l’augmentation de la pression mesurée par des capteurs situés au niveau du détrusor envoie un signal sensoriel au cerveau. En temps normal, ce signal est modéré au niveau sous cortical, en fonction du contexte dans lequel il survient permettant une inhibition volontaire et/ou inconscient du réflexe mictionnel. Chez certaines personnes cette modulation serait altérée, d’où ces incontinences urinaires dites psycho-comportementales ou psychosensorielles.
Pour l'équipe du Pr Gérard Amarenco (hôpital Tenon, Paris) « cette notion semble importante en pratique clinique notamment pour la détermination des stratégies thérapeutiques, les drogues agissant en périphérie sur l’activité vésicale (anticholinergiques, béta3 agonistes adrénergiques) ayant peu de chance d’être efficaces alors que des TCC, des exercices de déconditionnement, l’hypnose médicale, la méditation pleine conscience et des traitements visant des cibles thérapeutiques sensorielles plus centrales (type tricycliques, sérotoninergiques ou dopaminergiques) mériteraient d’être essayés dans des protocoles randomisés ».
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