Un peu plus d’un an après avoir égaré des tubes contenant des fragments du virus du SRAS, l’Institut Pasteur doit se sentir moins seul après qu’un laboratoire militaire américain a expédié par erreur des bacilles actifs de la maladie du charbon . Le Pentagone et les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) ont annoncé jeudi que 18 laboratoires américains auraient reçu ces colis malheureux d’anthrax du laboratoire militaire de Dugway (Utah). Le laboratoire en question participe actuellement à un programme de recherche militaire visant à fabriquer des tests de détection des menaces biologiques.
Pour l'instant, la présence de bacilles actifs n'a été identifiée formellement que dans un seul laboratoire du Maryland. Mais 17 autres, dont l'un situé sur la base militaire américaine d'Osan en Corée du Sud, ont reçu des échantillons provenant du même lot, et sont donc susceptibles d'avoir reçu eux aussi des bacilles actifs. Les échantillons en question « sont transférés avec précaution » au CDC d'Atlanta pour analyse, a indiqué à l'AFP Jason McDonald, un porte-parole des CDC. « Ils ont commencé à arriver, mais il faudra 5 jours de mise en culture » pour déterminer avec certitude s'ils contiennent des bacilles vivants ou non, a-t-il précisé.
Les échantillons avaient été irradiés avant leur expédition pour rendre les bacilles inactifs, mais au moins un laboratoire, dans le Maryland, a reçu un échantillon contenant des bacilles actifs et a donné l'alerte. Quatre employés de laboratoire dans le Texas, le Delaware et le Wisconsin ont été mis sous traitement antibiotique par précaution. Vingt-deux militaires et personnels civils ont également été mis sous traitement préventif sur la base aérienne d'Osan, selon le Pentagone.
Vendredi, les autorités américaines ont découvert un autre lot de bacilles actifs datant de 2008, dont une partie a été envoyée en Australie. Cette découverte laisse penser que le problème de manipulation des bactéries dangereuses est répandu. Hormis l'Australie, les officiels n'étaient pas en mesure de dire si les échantillons provenant du lot de 2008 avaient été envoyés ailleurs ni où. Les autorités militaires et sanitaires américaines ont rappelé qu'il n'y avait pas de risque pour le public ni de cas confirmé ou suspecté d'infection.
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