L'enquête sur le Gardasil a été classée sans suite, le parquet de Paris considérant qu'il n'y a pas de lien direct entre ce vaccin et des pathologies du système nerveux dénoncées par des patientes, après une étude rassurante de l'agence du médicament.
Ce vaccin contre le cancer du col de l'utérus, commercialisé par le groupe franco-américain Sanofi Pasteur MSD, avait été l'objet d'une première plainte au pénal fin 2013. Cinquante femmes s'étaient jointes à la procédure.
Aucune pathologie n'a été reconnue comme étant en lien de causalité directe avec ce vaccin. Le parquet de Paris, qui avait confié les investigations aux gendarmes spécialisés dans les atteintes à l'environnement et à la santé publique (Oclaesp), a classé l'enquête le 26 octobre.
L'analyse du parquet fait écho à celle de l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Elle avait assuré en septembre que les vaccins contre les infections à papillomavirus (HPV), elles-mêmes principales causes des cancers, n'entraînaient "pas d’augmentation du risque global de survenue de maladies auto-immunes". L'ANSM avait mené une étude avec l'Assurance maladie sur plus de 2 millions d'adolescentes.
Le vaccin a été mis en cause notamment dans la survenue de scléroses en plaques, de lupus, d'encéphalomyélites aiguës disséminées (inflammations du système nerveux central) et de myofasciites à macrophages (une maladie qui se traduit par des douleurs musculaires et une fatigue chronique).
Mais après l'étude menée avec l'Assurance maladie, l'ANSM estimait en septembre que "les bénéfices attendus de cette vaccination en termes de santé publique rest (ai) en bien plus importants que les risques auxquels elle peut exposer les jeunes filles".
Elle notait une augmentation du risque de syndrome de Guillain-Barré, mais dans des proportions limitées, 1 à 2 cas pour 100 000 filles vaccinées, ne remettant pas en cause la balance bénéfice-risque.
En France, la vaccination est recommandée par le Haut Conseil de la santé publique chez les jeunes filles entre 11 et 14 ans, avec un rattrapage possible jusqu'à 19 ans.
Le cancer du col de l’utérus est le onzième cancer en termes d'incidence chez la femme en France. Près de 3 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année dans le pays et le nombre de décès liés à ce cancer est de 1 000 par an.
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